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    Communiqué: Crise du logement dans Lanaudière

    Des personnes sans-abri, locataires et nouveaux arrivants en subissent encore les conséquences

    Joliette, 1er février 2022 : Le Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière (MÉPAL) et ses membres rappellent une fois de plus au gouvernement Legault que la crise du logement est loin d’être réglée dans la région. Alors que les « rénovictions » et les hausses abusives de loyer se poursuivent, des propriétaires imposent de nouveaux critères discriminatoires pour éliminer les personnes les plus vulnérables. Pendant ce temps, la CAQ continue de nier que la situation est intenable pour de nombreux locataires, sans parler des personnes sans-abri. Pire, le gouvernement a annoncé un nouveau programme de logement « abordable », ce qui fait craindre une privatisation du logement social aux organismes qui défendent les droits des locataires.

    Processus d’intégration bloqué pour une famille de réfugiés

    Une situation préoccupante illustre bien les problèmes de logement dans la région: une famille de réfugiés voit son processus d’intégration bloqué depuis le début du mois d’octobre 2021, car il est pratiquement impossible de trouver un logement assez grand pour six personnes à un coût raisonnable. Le CRÉDIL (Centre régional d’éducation au développement international de Lanaudière), l’organisme qui a été mandaté par le gouvernement du Québec pour l’accueil des personnes réfugiées dans la région, a lancé un appel à l’aide en décembre pour trouver une solution pour cette famille. Cette famille, n’est que le visage de ce qui nous attend si les choses ne changent pas, des intégrations ralenties voire mêmes sur pause pour des personnes qui choisissent Lanaudière pour y vivre.

    Il est à noter qu’une situation semblable frappe les autres villes du Québec dans les 14 régions qui sont désignées pour accueillir les personnes réfugiées, notamment à Rimouski. Notre région n’y échappe pas, il y a chez nous aussi une pénurie de main d’œuvre. Au 1er janvier 2021, il y avait selon le Ministère de l’emploi, 3332 postes vacants dans la MRC de Joliette, pour seulement 400 candidatures. Sylvain Thibault, chargé de programme en immigration au CRÉDIL, demande « Comment pouvons-nous attirer des nouveaux arrivants qui sont aussi des travailleurs alors que nous ne sommes plus en mesures de les loger adéquatement? » Le CREDIL s’inquiète non seulement pour ces nouveaux arrivants mais également pour les entreprises en manque criant de personnel.

    Raisons et conséquences de la crise sur les locataires

    Amélie Pelland, coordonnatrice et intervenante sociale à Action Logement Lanaudière, explique les raisons de la situation dans la région : « Depuis maintenant plus de deux années, la pénurie de logements dans la région de Lanaudière entraîne  un déséquilibre au niveau de l’offre et la demande, ce qui augmente des hausses de loyers abusives et même illégales et augmente également le phénomène de discrimination de plus en plus présent. » La situation de surenchère immobilière ainsi que l’exode de Montréal vers la région de Lanaudière contribue au déséquilibre de l’offre et la demande.

    Malheureusement, beaucoup de maisons dans la région ont été vendues à des acheteurs qui souhaitent vivre dans celles-ci et qui demandent alors aux locataires qui louent ces maisons de quitter (reprise de logement). Les familles qui ont alors besoin de louer un espace plus grand telle une maison (location) ont de plus en plus de difficulté à se loger. Ils doivent sinon vivre entassés dans de petits appartements. L’accès au logement devient de plus en plus difficile pour les personnes vulnérables et de la classe moyenne. « Nous sommes préoccupés par la situation. L’itinérance va certainement augmenter si le gouvernement n’intervient pas pour restreindre cette crise par un meilleur encadrement des lois ainsi que l’augmentation du nombre de logements sociaux », conclut Mme Pelland.

    Des gens meurent dans la rue, pourtant des solutions existent

    Autre exemple de l’état de la situation dans Lanaudière : la Maison populaire de Joliette, avec l’aide d’autres organisations, a dû ouvrir depuis le 17 janvier une unité de débordement pour l’itinérance durant les nuits où il fait moins de 15 degrés pour accueillir les personnes itinérantes ou démunies qui n’ont nulle part d’autre où aller. Alors qu’on vient d’apprendre le décès d’une autre personne itinérante dans les rues de Montréal cette fin de semaine, la quatrième depuis le mois de janvier 2021, il est grand temps que le gouvernement soutienne adéquatement les organismes communautaires autonomes et renforce le filet social.

    « Combien de morts est-ce que ça va prendre pour que le gouvernement reconnaisse qu’il doit en faire plus pour aider les personnes qui vivent en situation de pauvreté? » demande François Van Vliet, agent d’éducation populaire et de mobilisation au MÉPAL. « Un premier pas serait de reconnaître qu’on vit une crise du logement et de prendre des actions pour y remédier », ajoute-t-il. En effet, des solutions sont demandées depuis des années par les organismes d’aide aux locataires et les regroupements nationaux, dont : un registre des loyers, un contrôle des loyers et le financement de logements sociaux. Le MÉPAL invite les organismes et la population à soutenir ce mouvement pour le droit au logement!

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    Pour des entrevues :

    -Sylvain Thibault, chargé de programme en immigration au CRÉDIL, tél : 450-756-0011 poste 208

    -François Van Vliet, agent d’éducation populaire et de mobilisation au MÉPAL, tél : 450-752-4700

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    Le droit à la santé

    Première partie de la présentation de Me Lucie Lamarche de la ligue des droits et liberté lors de l’assemblée du MÉPAL en septembre 2021. Superbe vulgarisation des enjeux sur le droit à la santé.

    Deuxième partie de la présentation de Me Lucie Lamarche de la Ligue des droits et liberté sur le droit à la santé présenté lors de l’assemblée générale du MÉPAL. Ensuite, Sophie Verdon nous présente la Coalition solidarité santé et ses enjeux. Finalement, nous recevons Stephane Defoy organisateur communautaire à la clinique communautaire de Pointe St-Charles.

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    Le journal L’ÉPAtant en version numérique

    Voici le lien vers notre plus récente édition du journal L’ÉPAtant, le journal qui traite des différents enjeux d’éducation populaire autonome dans Lanaudière.

    CLIQUEZ ICI POUR ACCÉDER DIRECTEMENT AU JOURNAL L’ÉPATANT

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  • Communiqués,  Nouvelles du MÉPAL

    Appel à l’action ÇA SUFFIT LES PROMESSES VIDES!

    Un appel international a été lancé le 19 mars prochain par le mouvement étudiant Fridays for future. À travers le monde, des jeunes et des moins jeunes se mobiliseront pour demander des actions claires pour protéger l’environnement et les populations humaines.

    Le MÉPAL et son regroupement national (le MÉPACQ) ont décidé de se joindre à la mobilisation. Ainsi, plus d’une dizaine de régions du Québec seront mobilisées ce jour-là pour exiger des changements pour la justice sociale et climatique.

    Le MÉPAL vous invite à une tournée des député.e.s de Lanaudière pour leur rappeler que la crise climatique est au cœur d’une transition sociale que nous devons amorcer dès maintenant! Le climat n’attendra pas que la pandémie se résorbe pour frapper. Les conséquences des changements climatiques se font déjà sentir chez plusieurs populations vulnérables, et même au Québec.

    Accédez à la trousse complète de mobilisation

    Voici une liste d’outils pour faciliter la mobilisation :

    D’autres documents peuvent être intéressants à consulter ou à joindre à votre envoi :

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    Colloque populaire régional 2019 « L’ÉPA dans tous ses états ! »

    Joliette, 13 novembre 2019 – Le Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière (MÉPAL) tiendra un colloque populaire d’une journée le 27 novembre prochain. Le thème de cette année « L’ÉPA dans tous ses états ! Conscientiser, outiller et célébrer » se terminera sur un petit cocktail en formule Gala. La variété des thèmes abordés met au cœur de l’événement deux principes chers à l’action communautaire autonome : la transformation sociale par la défense des droits et l’approche globale. En mode « éducation populaire autonome » (ÉPA), ce l’événement est organisé par et pour les gens du milieu, mais aussi à la population en générale.

    Lieu : Centre André-Hénault (Bosco)

    Date : 27 novembre 2019

    Heure : 9h à 19h

    Le colloque populaire, c’est quoi ?

    Le colloque populaire est un rendez-vous régional important. C’est l’occasion de réfléchir collectivement à un thème. Le thème de cette année vise à mettre en lumière ce qu’est l’éducation populaire autonome aujourd’hui dans Lanaudière. En ce sens, des activités de conscientisation, de mobilisation, de réseautage et d’approfondissement des pratiques de l’ÉPA seront au rendez-vous.

     

    La journée débutera avec le dévoilement d’un court-métrage d’animation sur l’ÉPA produit et réalisé par le MÉPAL en collaboration avec l’Arche Joliette. Suivra un panel sur le thème : Vie et défi de l’éducation populaire autonome dans Lanaudière en 2019 auquel participeront Véronique Pageau, militante pour le droit au logement, le militant retraité Luc Dugas et des membres de l’équipe d’Action Dignité Lanaudière.

     

    De plus, la militante et sociologue Flavie Trudel nous prépare une exposition et une présentation portant sur l’histoire des mouvements sociaux dans Lanaudière. En après-midi, les participant.es auront le choix entre 5 ateliers. Les thèmes de ces ateliers sont :

    • L’histoire du colonialisme canadien et les droits autochtones (Kairos),
    • La justice climatique (CRÉDIL),
    • La lutte contre les mesures de contention en santé mentale (Pleins droits de Lanaudière),
    • La résolution collective de problème (Bernard Wener)
    • Le théâtre-forum comme outils simple et accessible (Pascal Parent de Avatar).

     

    À faible coût, l’événement s’adresse aux organismes d’action communautaires autonomes, à leurs membres de CA et à leurs militant(es). Il est aussi ouvert à toute personne ou organisation de la communauté intéressée par la justice sociale et la défense collective des droits.

     

    Pour vous inscrire, rendez-vous sur le site de l’événement via le site du MÉPAL.

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    Le Mouvement d’Éducation Populaire Autonome de Lanaudière est un regroupement d’organismes lanaudois voué à la promotion et au développement des pratiques d’éducation populaire autonome et à la défense des droits sociaux dans la région.

     

    Pour information : Sarah Girard, coordonnatrice au MÉPAL, 450-7524700

     

    Pour plus d’information et inscription

    Vous trouverez toutes les informations ainsi que la programmation complète sur le site de l’événement : www.journeesurlepa.wixsite.com/2019

     

    Pour vous inscrire : https://forms.gle/dSGCFWuygrXhcYVm6

     

    Nous sommes toujours à la recherche de bénévoles, si vous désirez vous impliquer écrivez-nous !

     

    Pour partager :

    Facebook https://www.facebook.com/events/2714974991859727/

     

     

     

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    Nouvelles du MÉPAL

    La conjoncture selon les membres du MÉPAL

    Réunis en assemblée générale d’information et de consultation, les groupes membres du MÉPAL ont fait le portrait de la conjoncture politique et sociale actuelle.

    Effritement du filet social et exclusion sociale

    Effritement du filet social

    Dans un premier temps, les membres ont fait le constat

    Résultats de recherche d'images pour « filet social »
    Source : Coalition Main Rouge

    d’attaques et de reculs des acquis sociaux, des droits sociaux ainsi que de la démocratie.La privatisation de l’État et l’austérité imposée depuis tant d’années sont les principales causes identifiées. Le sous-financement des organismes communautaires est une conséquence de ces pratiques d’austérité. De plus, des mesures gouvernementales comme le projet de loi 173 (Revenu de base pour les personnes avec contraintes sévères à l’emploi) et le Programme Objectif Emploi sont les plus récentes attaques.

    Des mesures comme celles-là contribuent à l’effritement du filet social, à l’exclusion et la baisse de participation démocratique. En outre, la complexité de plusieurs mesures rendent difficile l’accès au soutien gouvernemental.

    Exclusion sociale

    Source : Wikipédia

    Des mesures antisociales comme le projet de loi 173 et le Programme Objectif Emploi sont des mesures qui augmentent le contrôle gouvernemental des personnes en situation de pauvreté. Ce contexte de répression menace les droits sociaux et réduit la participation sociale des personnes touchées à tous les niveaux (loisir et culture, politique, économique). Par exemple, il est beaucoup plus difficile d’impliquer les femmes dans la sphère citoyenne avec le contrôle gouvernemental. Les membres du MÉPAL considèrent qu’il s’agit de maltraitance envers les personnes vulnérables de la part du gouvernement.

    Les membres remarquent que plusieurs groupes sont toujours exclus au sein de notre société. Les espaces publics, et nos milieux de vie ne sont pas adaptés à toutes et tous. C’est le cas de personnes avec une déficience intellectuelle et les personnes en situation de pauvreté.

    De plus les préjugés contre les personnes en situation de pauvreté, les personnes âgées, les personnes ayant un problème de santé mentale ou judiciarisée renforce la dynamique d’exclusion sociale. En ce sens, les membres croient qu’il faut travailler à combattre les préjugés et transformer nos espaces pour qu’ils soient davantage inclusif et accessible à tous et à toutes. À ce titre, la désinformation est aussi identifiée comme cause des reculs démocratiques, de l’effritement du filet social et de la persistance des préjugés.

     

    Pauvreté et difficile accès aux ressources

    La citoyenneté pleine et entière est caractérisée par un juste accès aux ressources, aux loisirs, à la culture et aux droits. Pour les personnes en situation de pauvreté cet accès est souvent limité par le système et par une mauvaise redistribution des richesses.

    La capacité d’une personne à combler ses besoins de base est un élément fondamental pour assurer son autonomie. Ainsi, le revenu, le logement et le transport sont des enjeux importants aux yeux des membres du regroupement.

    Résultats de recherche d'images pour « Stop pauvreté »

    Source : ADT Quart Monde

    Revenu

    Plusieurs personnes, qu’elles travaillent ou non, n’ont pas accès à un revenu viable. En ce sens, le revenu de base à l’aide social est insuffisant et devrait être élevé au minimum à 968 $ par mois. De même, le salaire minimum actuel devrait être élevé à un minimum de 15$/h. Dans les deux, les décideurs devraient privilégier un calcul fondé sur un indice de revenu viable afin de déterminer d’année en année les hausses nécessaires.

    Transport

    Parmi les freins à la participation sociale, les membres souligne que l’enjeu du transport est fondamental dans la région. Plusieurs endroits de la région n’ont pas accès à un service de transport en commun adéquat. Ceci contribue à l’isolement, surtout dans le Nord de Lanaudière. Lorsque le service est présent, il est parfois trop cher pour que des personnes sur l’aide sociale puissent en bénéficier librement.

    Logement

    Source : Popir comité Logement

    La capacité à se loger adéquatement et à un coût décent est mise à mal par le manque de logement sociaux. Alors que les spécialistes recommandent qu’on dépense moins de 25 % de nos revenus en loyer,  les personnes à l’aide sociale et les travailleurs/travailleuses pauvres doivent en débourser beaucoup plus.

    Par ailleurs, lorsqu’on réussi à trouver un logement abordable, il n’est pas garanti que celui-ci soit salubre.

    Finalement, avec la légalisation du cannabis, le gouvernement du Québec compte instaurer des mesures permettant aux propriétaires d’interdire la consommation dans le logement ou dans les aires extérieures commune. Encore une fois, plusieurs locataires marginaliséEs risquent de vivre des situations d’expulsion. Cela contrevient au droit à la sécurité du logement. Il s’agit d’une nouvelle inégalité de classe. En effet, ces mesures vont pénaliser les personnes pauvres, car ceux et celles qui ont les moyens d’être propriétaire ne vivront pas d’insécurité quant au logement s’ils ou elles consomment.

    Difficile accès au système judiciaire

    Résultats de recherche d'images pour « discrimination sociale »Parmi les barrières à la participation citoyenne, au respect des droits sociaux et à la dignité des personnes, il y a celle de la complexité du système judiciaire. Entre autres, les membres considèrent qu’il est difficile pour les personnes ayant un problème de santé mentale d’avoir accès à l’information juste et nécessaire pour assurer la défense de leurs droits.

    De plus, le secteur de la défense collective des droits est l’un des enfants pauvres du milieu communautaire. Ainsi, les organismes en défense des droits peinent à répondre au besoin individuels et n’ont que très peu de ressource pour accomplir leur mission première : l’éducation populaire au droits sociaux et la mobilisation des citoyenNes touchées par le déni de leur droits.

    Les organismes d’éducation populaire autonome et la mobilisation sociale

    Les organismes

    Malheureusement, dans le contexte actuel, tout comme leurs membres, les organismes sont touchés par la pauvreté et se trouvent souvent en état de survie. Les coupes dans les services publics et les programmes sociaux contribuent à augmenter les besoins en services dans les groupes communautaires sous-financés. Ceux-ci ne parviennent pas à répondre à l’ensemble des demandes qui leur sont adressées et se voient souvent surchargés.

    Construit à l’origine sur la base du don de soi, et du travail bénévole (toujours central), le milieu communautaire s’est professionnalisé et emploie maintenant plusieurs travailleuses et travailleurs. Cela dit, les conditions de travail y sont souvent déplorables. Le manque de ressources financières au sein des organismes empêche d’embaucher suffisamment d’employéEs ou simplement d’assurer la rétention du personnel qualifié.  Cette situation réduit la capacité d’agir des organismes. Afin de que les organismes puissent améliorer leur capacité d’agir, il est important de porter les revendications de rehaussement du financement du communautaire dans le cadre des élections provinciales.

     

    Difficile mobilisation

    Les membres remarquent aussi qu’il y a un creux de vague de mobilisation dans un contexte social marqué par l’individualisme.  « On ignore notre force » disent les membres.

    Cette difficile mobilisation est aussi en lien avec un manque de connaissance non seulement sur les problèmes sociaux, mais aussi un manque de connaissance de l’éducation populaire autonome elle-même.

    Selon les membres, afin de susciter une meilleure mobilisation, il faut s’attaquer aux problèmes vécus par les personnes en situation de pauvreté, dont l’accès au transport et à un revenu viable (salaire minimum et revenu de base viable). Finalement, il faut davantage encourager le principe du par et pour par la  promotion de l’ÉPA et de l’action collective.

    Les candidatEs aux élections provinciales 2018 pourront-ils/elles répondre à ses préoccupations ?

    *Le graphique sur l’exclusion provient de la page vecteur 5

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  • Nouvelles du MÉPAL

    Formation « Pas d’ACA sans ÉPA »

    Formation offerte par le CRFL et animé par le MÉPAL

    Pour plus d’info:

    https://crfl.ca/produit/pas-daca-sans-epa-une-formation-sur-leducation-populaire-autonome-2/

     

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    La grève du communautaire, pour enfin passer à autre chose !

    Joliette – 7 novembre 2017.  Dans le cadre de la consultation nationale sur la grève du communautaire à l’hiver 2017 coordonnée par la campagne Engagez-vous pour le communautaire, le MÉPAL souhaite contribuer à la réflexion et aux débats qui ont cours actuellement dans le mouvement communautaire autonome de la région en présentant son point de vue.

    D’entrée de jeu, rappelons que lors de l’assemblée générale de mai 2017, les membres du MÉPAL se sont positionnés unanimement en faveur de la grève du communautaire.

    Depuis des années, les mobilisations se sont succédées, et avec elles, d’innombrables actions ont été soutenues par les milliers de groupes communautaires à travers tout le Québec. Des campagnes de messages sur les réseaux sociaux aux manifestations nationales, rien n’a vraiment changé pour l’immense majorité d’entre nous, alors que notre rapport de force nous apparaît, à l’heure actuelle, nul. Plutôt que la colère et l’indignation, moteurs essentiels à toute lutte, c’est plutôt un essoufflement et la résignation qui semblent habiter le mouvement communautaire suite à des années de mobilisation pour la reconnaissance et le financement.

    Est-il nécessaire de refaire ici, encore une fois, la longue liste des conséquences du sous-financement des organismes communautaires sur ses travailleurs et travailleuses, sur l’accueil et les services offerts aux membres, sur les communautés ?

    Si nous choisissons la grève, c’est que ce sont sur nos missions que nous voulons nous concentrer, et pour cela, il faut un refinancement massif une fois pour toutes ! La grève générale illimitée constitue l’ultime moyen dont nous disposons comme mouvement social. En effet, la possibilité d’une grève générale et illimitée, donc potentiellement longue, met davantage de pression sur le gouvernement qu’une grève réelle d’une journée. Celui-ci ne peut pas se dire « demain ça sera terminé » et « après-demain on en parlera plus ! ». L’histoire des luttes sociales nous enseigne que c’est par des actions qui créent de la pression et de l’instabilité, des grèves par exemple, que les mouvements sociaux ont arraché des droits qui nous paraissent aujourd’hui « fondamentaux » et des services et programmes publics que l’on considère maintenant « essentiels »…

    Nous croyons que l’hiver prochain constitue un moment stratégique pour mener une grève. D’une part, le budget du printemps 2018 sera le dernier avant les élections : en termes de stratégie politique, c’est LE moment d’augmenter la pression sur ce gouvernement qui cherchera plus que jamais à séduire l’électorat et à éviter la tourmente sociale.

    D’autre part, un récent sondage révélait dernièrement que 82 % des QuébécoisEs reconnaissent le rôle des organismes communautaires autonomes pour l’amélioration des conditions de vie et que 84% d’entre eux sont favorables à ce que les organismes soient financés adéquatement. À la lumière de ces résultats, nous estimons que la population appuierait notre grève et nos revendications. À notre avis, cela constitue un « avantage » dont ne bénéficie pas tous les mouvements sociaux dans leurs luttes, aussi légitimes soient-elles !

    La consultation sur la grève en cours vise chacun des organismes communautaires autonomes. C’est donc de notre responsabilité à toutes et à tous de tenir des discussions et des réflexions dans nos instances démocratiques avec nos membres dans le but de répondre le plus tôt possible au sondage en ligne lancée par la campagne nationale Engagez-vous pour le communautaire !

    Soyons stratégiques ! Soyons solidaires entre secteurs et entre groupes ! Soyons inventifs pour surmonter les obstacles que soulèvent une grève dans nos organismes ! Soyons deboutEs et fortEs pour exiger la justice sociale !

     

    Le conseil d’administration, le comité ÉPA et luttes sociales et l’équipe de travail du Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière 

     

    Pour télécharger la lettre en format PDF, cliquez ici
    Vous pouvez consulter ici l’outil 14 questions et réponses sur le grève du communautaire produit par le MÉPACQ
    Manifeste pour une grève du communautaire

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    Conférence publique sur le revenu minimum garanti

    (Joliette, le 9 mars 2017) –

    L’évènement, organisé conjointement par le Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière (MÉPAL) et le Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Lanaudière à Joliette, a réuni au total près d’une centaine de personnes de la région qui sont venues s’informer sur cet enjeu.

    La conférence était donnée conjointement par Mme Ève-Lyne Couturier, chercheure à l’IRIS, et Sylvia Bissonnette, coordonnatrice à la recherche et à la formation au Groupe de recherche et de formation sur la pauvreté au Québec.  Cette conférence a permis d’apporter quelques nuances au débat et d’identifier les impacts positifs et négatifs d’un revenu minimum garanti. L’implantation d’un tel projet trouve un écho favorable de part et d’autre du spectre politique dans des visions opposées de ce que pourrait apporter cette initiative. La droite y voit la possibilité de se libérer de la main mise du gouvernement sur un ensemble de domaines. La gauche se demande quel sera le rôle social du gouvernement et quels impacts auront les transformations sur notre filet social.

    Les effets étudiés de projets pilote sous différentes formules dans le monde permettent toutefois de dresser un bilan somme toute positif, bien que plusieurs variables ne permettent pas encore de transposer toutes les données. Il apparaît toutefois que les initiatives les plus probantes ont été assistées par des organismes ressources ou chapeautées par une communauté.

    Sylvia Bissonnette du FCPASQ, tenait pour sa part à mettre de l’avant le Revenu social universel garanti (RSUG) qui s’inscrirait plutôt dans un projet de société plus global. Ce revenu devrait obligatoirement s’accompagner de services publics universels et gratuits pour améliorer l’ensemble des conditions de vie des personnes du Québec et offrir une véritable couverture des besoins essentiels identifiés dans la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles.

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